fabula
2018
Acta est fabula trouve son inspiration originelle dans le haka. Yuval Pick et ses danseur·euses s’emparent de cet ensemble de danses et chants rituels maoris, rendu célèbres par l’équipe de rugby néo-zélandaise, pour créer une pièce sur le thème de l’unisson : un manifeste du corps, du mouvement et de la voix, donnant naissance à un nouvel hymne fédérateur. Par-delà nos disparités, Acta est fabula veut ériger un totem vivant et (re-)générer notre sentiment d’appartenance à une même communauté, humaine.
Acta est fabula ouvre à de nouvelles perspectives dans le parcours de son auteur, à de nouveaux risques pris sur le fil du rasoir : l’humour, un brin de folie, l’expressivité, l’utilisation de la voix… Yuval Pick compose des phrases chorégraphiques à partir de fragments, de mots-images (visuelles, sonores, kinesthésiques), a priori sans rapport entre eux, et dont la composition du mouvement viendra les conjuguer, leur donner pour horizon une fable commune.
L’écriture de Yuval Pick n’a sans doute jamais envisagé de mobiliser autant de matériaux hétérogènes, autant de couleurs chorégraphiques, allant jusqu’à s’aventurer sur les terres du théâtre, de la performance et du grotesque. Acta est fabula pourrait presque être qualifiée de « pli baroque » pris par son travail, avec ce que le baroque implique d’exubérance, mais aussi et surtout de conciliation des contraires et des singularités.
La possibilité-impossibilité d'une rencontre, entre un danseur et les autres, entre un danseur et son propre inconscient corporel, entre les danseurs et le public, trame la pièce qui, sans cesse, s’approche d'un « possible » commun, s’en éloigne, le relance ailleurs et autrement… Les différents éléments de la pièce coïncident parfois, ou bien seulement résonnent entre eux de loin en loin : comme ces refrains chantés ici et là par un danseur, ces petits mouvements brefs répétés évoquant une danse folklorique, ces vibrations des mains émanant d’une mémoire ancienne… Ou c'est encore la frappe percussive des pieds des danseurs, dans une séquence collective, et son rythme volontaire et survolté, qui font sourdre du sol les réminiscences d’un rite.
Les interprètes font ainsi circuler toutes sortes de symboles anciens dont ils auraient perdu le sens psychique mais pas la trace physique, ou éclats de ritournelles plus contemporaines qui émergent à l’improviste et échappent à toute maîtrise. La bande sonore, elle-aussi, égrène des fragments de morceaux musicaux, se superposant, ou non, à la danse, entrant en phase, ou non, avec elle.
Yuval Pick excelle ici dans un art très original du montage chorégraphique, avec de faux raccords, des collures aussi improbables qu’inventives, des juxtapositions de rythmes ou de mouvements-sons... La forme d'Acta est fabula rejoint, par là, son propos essentiel : comment « faire » pour que ça tienne ensemble, que ça fasse écho ou groupe, que ça se rejoigne dans l’écart, qu’il y ait entre des éléments aussi disparates un lien, même le plus ténu. Soit cette quête, singulière et collective, du « bon heurt » à laquelle nous invite Yuval Pick. Celui, oui, qui possiblement peut heurter les convenances, mettre en contact des individus et des éléments contrastés, frapper le sol pour en faire surgir des élans partagés.
Jean-Emmanuel Denave
Dates à venir
Le Monde
Rosita Boisseau
janvier 2018
« Toujours avec le thème du groupe au cœur de son travail, Yuval Pick fait battre des intensités différentes qui finissent par faire corps commun dans un feu d’artifice de mains qui tremblent et de courses vives. »
Toutlaculture.com
Amélie Blaustein Niddam
janvier 2018
« Une pièce jubilatoire aux dynamiques à la fois opposées et rassemblées. Une proposition exigeante à laquelle il est fascinant de se laisser prendre. »
Autour de la pièce
Trailer
d’Acta est fabula
Chorégraphie : Yuval Pick
Assistante chorégraphique : Sharon Eskenazi
Danseurs : Noémie De Almeida Ferreira, Madoka Kobayashi
Thibault Desaules, Guillaume Forestier, Adrien Martins
Création sonore : Max Bruckert, Olivier Renouf
Assisté de : Clément Hubert
Lumières : Sébastien Lefèvre
Scénographie : Bénédicte Jolys
Costumes : Ettore Lombardi
assisté de : Paul Andriamanana
Travail vocal : Guilhem Lacroux, Myriam Djemour,
Regard extérieur : Michel Raskine
Remerciements : Mike Alfreds
Production : CCNR / Yuval Pick
Coproduction : Chaillot – Théâtre National de la Danse
Avec le soutien de : KLAP Maison pour la danse à Marseille
Durée : 1h
Crédit photos : Laurent Philippe, Romain Tissot
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