Les mouvements de l’œuvre m’inspirent et me font tisser des liens avec des épisodes de ma vie.

Le rituel de la danse de l’adoration de la terre serait mon expérience des sessions Krump et celle de mon errance exploratrice qui me fait partir à la rencontre des danses éloquentes.

Le sacrifice qui suit la glorification de l’élue et la danse sacrale m’interroge sur la manière dont les femmes se sacrifient au nom de la beauté. Elles doivent être belles et donc apprêtées, modifiées. Elles doivent être icônes.
Plein d’images me viennent en tête.

Quel a été mon rituel, mon sacrifice?
Celui de me faire tresser la tête. Je m’attarde sur cette mémoire. Je souris.
Je suis entre les jambes d’une tante qui me tresse la tête. L’impatience, la douleur mais surtout la découverte des femmes qui se réunissent.

Quant à la communauté, elle m’apparait dans les rondes printanières, le cercle mystérieux des adolescentes ou encore la procession des anciens et m’interpelle sur le besoin que j’ai eu d’entrer dans une communauté aux nombreux codes, puis d’en sortir pour grandir, sur le besoin d’appartenir à un groupe et sur les aller-retours complexes entre soi et les autres.