Avec humour et poésie, Arthur Perole livre un corps, le sien, qui frôle la folie, la fantaisie et le drame. Généreux, le jeune chorégraphe se met à nu, dévoilant à travers son intimité ce qui fait de nous des êtres humains vivants.
Note d’intention
C’est un corps en relation avec l’autre, allant d’incarnation en incarnation, que je crée. Je traite mon corps comme de la pâte à modeler qui évolue sans cesse. Dans un premier temps, la danse prépare le corps en malaxant la chair dans une gestuelle fluide, laissant jaillir une sensualité et ainsi enivrer et flouter le regard du spectateur. Le corps peut alors incarner toutes ces identités. La chorégraphie, oscillant de postures quotidiennes à de la monstruosité, oscillant d’émotions en émotions, vient tisser un rapport très direct et ambigu entre les spectateurs et moi. Encerclé par les regards, le corps s’inscrit dans une rotation perpétuelle, d’une représentation sous toutes les coutures.
À l’aide d’une collecte d’images (issues de peintures, de sculptures, de la culture Drag, de films…) et de différents états de corps (comme le morphing, la répétition, la lenteur, l’accélération), la danse témoigne de nos identités, de cette vibration intime chez chacun. L’écriture de la danse joue avec notre perception du réel. Je sculpte le corps et le temps comme un film peut sculpter l’image : des coupes, des accélérations, des ralentissements, des « rewinds », des bugs… permettent à l’écriture chorégraphique de se développer. Elle vient sans cesse jouer avec la perception de notre regard, pour ensuite laisser apparaître à un corps teinté des émotions qui me caractérisent.
Avec humour et poésie, c’est un corps frôlant la folie, la fantaisie, le drame, et l’amour qui émerge. Une mise à nue d’une intimité qui nous anime secrètement, qui fait de nous des êtres humains vivants.
Arthur Perole
Plus d’information sur le site de la Compagnie F.