Lalanbik, centre de développement chorégraphique national – océan Indien, basé à la Réunion est invité par le CND Lyon pour une carte blanche en collaboration avec des partenaires culturels du territoire : le CCN Rillieux-la-Pape, le Goethe Institut, la Maison de la danse, les Subsistances et les CRR. À cette occasion Lalanbik présente le travail de 3 compagnies qu’il soutient et accompagne de près, démontrant parfaitement la diversité des écritures chorégraphiques propres à la situation géographique, culturelle et historique du CDCN. Du 20 au 28 janvier, sont organisés entrainements réguliers du danseur, ateliers amateur et professionnel, résidences et sortie de résidence, table-ronde et spectacles.

Biographies

SR Dance – Stephen Bongarçon
Technique Sagam

Stephen Bongarçon est un danseur, chorégraphe et fondateur de SAGAM, festival de danse international à l’Île Maurice. Danseur, chorégraphe, formateur, producteur, pédagogue, il fonde en 1995 la Compagnie et l’école SR Dance, basée sur le style de danse SAGAM qu’il a personnellement conçu : une fusion de danse contemporaine, de kathak (danse traditionnelle du Nord de l’Inde) et de séga mauricien. Un style qui lui a valu d’être régulièrement invité sur la scène internationale, dans le cadre de tournées ou de temps de partage et de transmission autour de sa technique unique. Stephen Bongarçon débute la danse Hip Hop dans la rue, il pratique ensuite le séga traditionnel dans le cercle familial avant de se former à la danse classique indienne, le Bharata natyam dans le sud de l’Inde pendant 2 ans. Il y découvre la danse traditionnelle narrative, le khatak, qui devient la pierre angulaire de son écriture personnelle.

Collectif Lookatmekid – Marion Schrotzenberger
Danse, théâtre et vidéo

Marion Schrotzenberger est chorégraphe danseuse et réalisatrice. De son double ancrage entre l’île de la Réunion dont elle est originaire et Bruxelles, elle garde un goût prononcé pour le quotidien des gens, la cuisine, l’humour et les histoires qu’on se raconte tard le soir. Son travail utilise se base sur l’auto-fiction, la danse, la théâtralité et l’image pour dresser un portrait d’elle-même et de ses proches.

Elle co-fonde en 2008 Le collectif Lookatmekid avec Ismaël Colombani et Cosima Jentzsch. Depuis sa création, le collectif développe avec un réel enthousiasme un travail mené par/avec/en collaboration avec des amateurs, des habitant(e)s des gens de tous âges et conditions, plus ou moins éloignés du milieu artistique. Les projets menés, aussi diversifiés soient-ils, portent tous la même volonté : chacun a le droit a une vie poétique.

Marion Schrotzenberger pratique la danse-théâtre et travaille la notion de « faire spectacle ». Comment adopter une présence scénique de l’échauffement jusqu’à des propositions d’improvisation ou de composition ? L’engagement au plateau sera explorer en profondeur, de manière exigeante et ludique.

Cie Danse en L’R – Eric Languet
Danse intégrante

Éric Languet, danseur et chorégraphe, explore dans ses pièces les contours tortueux de la psyché humaine. Les difficultés de l’individu à se situer par rapport au groupe et à se positionner entre la norme et la normalité l’intéressent plus particulièrement. Après avoir débuté la danse à La Réunion, il a embrassé une carrière de danseur classique le menant de l’Opéra de Paris au Royal New-Zeland Ballet dont il a été danseur étoile pendant 10 ans. Devenu danseur contemporain, il a travaillé notamment pour l’Austalian Dance Theatre de Meryl Tankard ainsi que le DV8 Physical Theatre de Lloyd Newson. Sa compagnie, Danses en l’R, créée en 1998, continue à explorer les méandres des relations humaines dans une esthétique mêlant sans hiérarchie théâtre, physique, performance et pouvoir de subjuguer de la danse.

La danse intégrante est historiquement fondée sur le travail et les recherches que la Compagnie Danses en l’R a effectués depuis 2004.
La danse intégrante est une pratique artistique collective qui vise à construire un lien social basé sur la mise en valeur de chacun des membres du collectif.

Sa finalité est de contribuer à la lutte contre toute forme d’exclusion, qu’elle soit fondée sur le patronyme, l’origine ethnique, le handicap, le genre, l’âge, l’orientation sexuelle, les convictions religieuses, l’apparence physique ou l’état de santé. La danse intégrante n’est pas une thérapie. C’est avant tout une démarche artistique et pédagogique qui oriente le cheminement collectif au cours de chaque atelier.